L’idéal de l’unité humaine

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L’imperfection des agrégats passés, la possibilité d’un empire mondial, le problème de l’uniformité et de la liberté, la diversité dans l’unité. 

Aujourd’hui, l’idéal de l’unité humaine se fraye plus ou moins vaguement le chemin jusqu’au seuil de notre conscience. L’émergence d’un idéal dans la pensée humaine est toujours le signe d’une intention de la Nature, mais pas toujours d’une intention d’accomplir ; parfois, il indique seulement une tentative qui sera vouée à un échec temporaire. Car la Nature est lente et patiente en ses méthodes. Elle adopte des idées et les réalise à moitié, puis les laisse au bord du chemin pour les reprendre plus tard, en quelque autre ère, quelque concours de circonstances meilleur. Ayant imaginé une harmonie possible, elle tente son instrument pensant, l’humanité, et sonde jusqu’où l’espèce y est prête ; elle laisse l’homme essayer et échouer, elle l’y pousse même afin qu’il puisse apprendre et réussir une autre fois.

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Description

L’Inde ancienne disait : Vasudhaiva kudumbakam , « La terre est une seule famille ». L’idéal de l’unité humaine, déjà présent à l’aube des temps mais jamais réalisé, n’a jamais paru aussi proche d’une réalisation partielle, mais paradoxalement, plus nous nous en approchons, plus le but semble nous échapper. Sri Aurobindo était un révolutionnaire, qui travaillait à organiser la révolte pour la libération de l’Inde au début du XXe siècle. Mais déjà il voyait plus loin que l’Inde et plus loin que la politique, puisqu’il déclarait à cette époque : « Ce n’est pas une révolte contre le gouvernement britannique qui est nécessaire. C’est en fait une révolte contre la Nature universelle toute entière ». Quant à la conscience, il savait que c’était le point de départ de toute chose. C’est ainsi que son action principale, en tant que leader de la lutte anti-colonialiste, fut d’abord d’éveiller ses compatriotes, de transformer radicalement leur mentalité et de les convertir à l’idéal de l’indépendance.

Nous parlons de globalisation, mais en même temps nous déplorons l’uniformité grandissante et redoutons qu’une culture « globale » ne submerge les diverses et riches cultures existant sur terre. Nous faisons face à des problèmes d’environnement qui menacent la survie même de la planète, et nous savons bien que pour y remédier l’état nation n’est plus l’instrument adapté. Et pourtant le concept même de supranationalité est perçu comme un empiétement sur la souveraineté nationale, laquelle souveraineté a été gagnée au prix de combien de luttes et de souffrances. Il est évident que l’égoïsme est le plus grand obstacle à une vie sur terre de paix et d’harmonie, mais des siècles de prêche religieux ou d’enseignement moral n’ont pu convaincre l’ego d’abandonner ses prétentions car lui parler de fraternité, c’est lui parler d’une chose qui est fondamentalement contraire à sa nature. Par conséquent il semble que cette marche réticente vers une certaine forme d’unité n’est pas un processus qui peut résoudre les innombrables et cruciaux problèmes de la terre.

En fait nous avons commencé à percevoir que si son but n’est pas d’amener une vie plus belle, plus lumineuse et plus noble pour l’humanité toute entière, cette unité n’est sans doute pas même désirable. « L’homme est un être de transition », disait Sri Aurobindo peu après la première guerre mondiale, « l’évolution continue et l’homme sera dépassé ». Non seulement Sri Aurobindo a vu le prochain pas dans l’évolution de l’homme, mais il a expliqué comment, au lieu de rester passif dans un processus douloureux, l’homme peut consciemment collaborer à sa propre évolution et échapper à ses liens apparemment inextricables. Nous devons renverser le processus, dit Sri Aurobindo. Au lieu d’utiliser des moyens externes, nous devons nous tourner à l’intérieur, car sans un changement dans la nature humaine, aucun changement ne peut se produire dans les circonstances extérieures.

La seule façon dont l’humanité peut progresser vers l’unité est de réaliser progressivement qu’il existe « un Esprit secret, une réalité divine dans laquelle nous sommes tous un ». Le secret de l’unité est à l’intérieur, dit Sri Aurobindo. Il n’y a d’unité que dans l’âme et par l’âme.

Ce prochain pas de l’évolution, Sri Aurobindo l’appelle l’âge spirituel de l’humanité. Cela voudra dire une transformation dans la nature de l’homme aussi radicale que l’apparition de la pensée sur terre. Dans le nouvel âge qui s’ouvre pour l’humanité, ou âge « supramental », l’âme deviendra le centre de toute la vie et de toutes les activités. Une nouvelle conscience, plus haute que le mental, une conscience de vérité, dans laquelle les dualités et limitations du mental, l’avidité de l’ego, n’existent plus, a déjà fait son apparition dans l’atmosphère de la terre. Elle transformera la matière, et fera de notre vie terrestre une « vie divine ». Alors le ciel et la terre seront « égaux et uns » comme dans la vision des sages de l’Inde ancienne. C’est la révolution proposée par Sri Aurobindo.

Informations complémentaires

Poids 0.6 kg
Dimensions 14 × 22 cm
Author:

Sri Aurobindo

Pages:

408