Le cycle humain

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Psychologie, sociologie et politique Une série d’articles exposant la vision de Sri Aurobindo sur l’évolution sociale. Pour illustrer cette «psychologie du développement social», Sri Aurobindo se réfère aux évènements des années 1916 à 1918 autant qu’à ceux des temps passés. Vingt quatre chapitres dont «Loi idéale du développement social», «Civilisation et Barbarie», «Fonction de la raison et ses limitations», «Conditions d’un âge spirituel» etc.

L’auteur annonce une « crise décisive de transformation » conduisant à un « âge spirituel » de l’humanité, fort loin de tout ce que les spiritualités ordinaires ont conçu. « La grande idée d’Aurobindo est celle-ci : l’homme n’accomplit un cycle véritablement humain que s’il parvient à passer au stade spirituel… »

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Description

EXTRAIT :

Il y a donc quelque part un défaut radical dans le processus de la civilisation humaine; mais où gît-il et par quelle voie sortirons-nous de ce cycle de faillites sans fin ? Notre développement d’une existence civilisée aboutit à un épuisement de la vitalité, et la Nature refuse de soutenir plus longtemps toute marche prolongée dans cette direction; après avoir perturbé l’équilibre du système humain pour son plus grand profit, notre mentalité civilisée découvre finalement qu’elle a épuisé et détruit ce qui la nourrissait et qu’elle perd son pouvoir de saine productivité et de saine activité. Nous nous apercevons que la civilisation a créé beaucoup plus de problèmes qu’elle ne peut en résoudre et multiplié des besoins et des désirs excessifs, que sa force vitale ne suffit pas à satisfaire ; elle a fait croître une jungle de revendications et d’instincts artificiels où la vie s’égare et perd toute vision de son but. Les esprits avancés se mettent à déclarer que la civilisation est en faillite, et la société commence à s’apercevoir qu’ils ont raison. Mais pour tout remède, il nous est proposé, soit une halte — ou même un retour en arrière, ce qui entraînerait finalement une confusion plus grande, la stagnation et la décadence —, soit un « retour à la Nature », ce qui est impossible ou ne peut se faire que par un cataclysme et une désintégration de la société; ou même, on cherche à guérir en poussant à l’extrême des remèdes artificiels : par toujours plus de science, toujours plus d’engins mécaniques, par une organisation toujours plus scientifique de la vie ; ce qui suppose que le moteur remplacera la vie, que la raison logique et arbitraire se substituera à la complexité de la Nature et que l’homme sera sauvé par la machine. Autant dire que la meilleure manière de guérir une maladie est de la pousser à son paroxysme.

On pourrait suggérer, au contraire, et avec quelque chance de frapper à la bonne porte, que le défaut radical de tous nos systèmes est d’avoir insuffisamment cultivé ce que la société a justement le plus négligé : l’élément spirituel, l’âme dans l’homme, son être véritable. Car, même si l’homme possède un corps sain, une forte vitalité, un mental actif et clair — et un espace suffisant pour en user et en jouir —, cela ne le conduit pas au-delà d’un certain point; vient un moment où il se relâche et se fatigue, faute de s’être réellement trouvé lui-même et d’avoir découvert un but satisfaisant à son action et à son progrès. La somme de ces trois éléments — physique, vital et mental — ne constitue pas l’homme intégral ; ce sont des moyens qui conduisent à un but plus lointain et qui ne peuvent éternellement servir de fin en eux-mêmes.

Informations complémentaires

Poids 0.55 kg
Pages:

462